L'empreinte carbonnée de la production des sels industriels

Depuis les années 1970, 90% du sel consommé en Europe est issus d’exploitations industrielles et minières.

D’un point de vue environnemental les exploitations minières ont de lourdes conséquences écologiques.

Le forage et les infrastructures nécessitent une transformation et une destruction majeures des paysages et merveilles de la nature.

Les conséquences sont énormes : fragilisation et destruction de la faune, la flore et des habitats naturels ; déracinement important d’arbres, érosion, affaissement et glissement de terrain. Les paysages sont déformés par les terrils, les roches et les déchets déversés près des mines à ciel ouvert.

Les nuisances sonores liées aux mines peuvent également porter préjudice à la qualité de vie des habitants aux alentours.

Il y a aussi la pollution atmosphérique afférente aux explosifs, aux poussières de roche et à l’émission de dioxyde de soufre.

Les engins utilisés pour l’exploitation de ces mines sont pharaoniques.

D’autant plus qu’une fois extrait de leurs roches les sels subissent des procédés et traitements afin de les rendre commercialisables.

En Europe les sels de mines connus sont le sel d’Epson et le sel de l’Himalaya, en sus de nombreuses mines sont exploitées pour du sel à utilisations industrielles.

S’agissant du sel de mer, on distingue le sel de la mer Morte et celui des Océans.

La Mer Morte est un lieu unique au Monde, créée par le déplacement des plaques sur des millénaires, sa teneur en sel est dix fois supérieure à celle des Océans. Elle est située à 430 mètres en dessous du niveau des océans.

Cependant, du fait de sa particularité d’enclavement ainsi que la privation de 90% de ses ressources en eau pour l’agriculture intensive, la mer Morte pourrait disparaître dans quelques décennies.

Face à une très forte demande en Europe pour les vertus du sel de la mer Morte, celle-ci est « pillée ».

Les écosystèmes, faune et flore, qui se sont créés et adaptés autour vont disparaître, de même qu’en 40 ans la mer Morte a perdu 1/3 de sa surface.

On constate que les droits écologiques et humains passent toujours en dernier plan après le profit. Nos ressources naturelles ne représentent rien comparées à notre avidité de consommation.

Il est de notre responsabilité à tous d’arrêter d’acheter les produits provenant de ce genre d’exploitations qui ruinent notre Planète et tuent à grand feu des paysages millénaires.

Enfin viennent les sels des Océans.

Le principe est d’extraire le sel contenu dans les océans par leur évaporation naturelle. Il faut savoir que chaque seconde c’est 16 milliards de litres d'eau qui s’évapore de la Terre. Le sel change d’état c’est-à-dire se cristallise à partir de 280 gramme par litre d’eau.

Les exploitations de sel marin sont divisées entre l’évaporation naturelle sur argile et les autre systèmes mécaniques et industriels.

Une très grosse partie du sel marin en France est extrait sur des champs synthétiques et récolté aux tractopelles. Ce sel est ensuite séché, broyé et re-séché industriellement avec ajouts d’additifs blancheur et anti-agglomérants, c’est le sel raffiné nocif pour la santé.

On raffine le sel afin d’éviter qu’il ne continue à vivre… et ceci pour le conditionner en quantités astronomiques.

Les sels traditionnels récoltés à la main sur argile représentent une infime part dans notre consommation, ils sont qualifiés de « sel marin gris alimentaire ». Un terme peu avantageux pour un produits aussi noble.

Or ce sont les seuls qui ne nécessitent aucun appauvrissement ou destruction de la Terre.

Leur exploitation est infinie et durable. Pour notre santé, ils sont à 100% assimilables par nos organismes qui en ont besoin quotidiennement.

Pour la santé des Hommes et de la Terre, pour notre souveraineté alimentaire, informons nous et consommons en pleine conscience.